Seules dans le Grand Nord de Velma Wallis | Gallmeister

Premiers phares du livre

Chaque jour, après avoir fini de couper du bois, nous avions pour habitude de nous asseoir et de parler sous notre petite tente, à l’embouchure de la Porcupine, près de l’endroit où elle se jette dans le Yukon. Maman terminait toujours la soirée par un conte ou un récit. (Je n’étais plus une enfant depuis longtemps, mais maman continuait de me raconter des histoires à l’heure du coucher !)

Pourquoi ce titre :

J’ai découvert ce texte en avant-première car nous l’avons sélectionné pour le Prix du Challenge Gallmeister. Une histoire qui se déroule dans le Grand Nord, une légende amérindienne, je ne pouvais qu’être séduite !

Résumé :

Longtemps avant l’arrivée des Européens, dans la haute vallée du Yukon, par un terrible hiver de famine, une petite tribu se résout à abandonner deux vieilles femmes. Considérées comme des bouches inutiles, elles sont laissées à elles-mêmes. Mais plutôt que d’attendre la mort, les deux femmes décident de survivre. Elles se trouvent un abri et chassent pour se nourrir. Progressivement, elles semblent domestiquer leur environnement impitoyable. Pourtant, rien n’est gagné, car l’hiver promet d’être long.
À la fois réaliste et émouvante, une singulière histoire de survie aux accents de conte enneigé, riche d’un véritable enseignement.

Mon avis

Avec Seules dans le Grand Nord, Velma Wallis nous propose une légende amérindienne que sa maman lui racontait le soir auprès du feu. Une légende de la tribu des Gwich’in, un peuple nomade qui vivait dans la région de Fort Yukon, en Alaska.
L’histoire commence en hiver : la tribu meurt de faim et doit entamer sa migration pour chercher un terrain plus propice à la chasse. Sauf que deux femmes âgées ralentissent la marche : Sa’ et Ch’idzigyaak, qui, en plus, sont de vraies râleuses. Pour éviter de pénaliser le groupe, le chef décide de les abandonner sur place ! Même si les membres de la famille des deux femmes ne sont pas d’accord, ils n’ont pas le choix.
C’est donc l’histoire de Sa’ et Ch’idzigyaak que va nous raconter Velma Wallis.
J’ai dévoré ce petit livre en un rien de temps, j’ai été projetée dans le Grand Nord en une seconde !
Sa’ et Ch’idzigyaak m’ont fait beaucoup de peine pendant un temps, avant que je ne me rende compte que c’étaient de vraies mamies warriors !
Les suivre dans leur apprentissage de la survie a été un pur bonheur. C’est un joli conte avec une belle fin et une belle morale.
Ce que j’ai grandement apprécié dans cette légende/conte, c’est que c’est réaliste : ici pas de folklore, pas de fantastique !
L’ouvrage est agrémenté de jolies illustrations de Christophe Chabouté, qui ajoutent un plus au récit.
Je n’ai qu’un seul reproche à faire : j’en veux plus !! Ce livre est vraiment trop court.
J’ai extrêmement hâte de découvrir les autres écrits de Velma Wallis.